Feuilles et fruits du henné
Lawsonia inermis - Famille des Lythracées
Noms Communs : Réséda, Mignonnette, Henna en Arabe, Mehndi en Indien
Principaux constituants : coumarines, tanins, flavonoïdes, stérols
Parties utilisées : Les feuilles et l'écorce
La plante de henné dont l'appelation latine est Lawsonia inermis, appartient à la famille des lythracées. Elle est principalement localisée dans les régions du sous-continent indien, de l'Azerbaïdjan, de l'Iran, de l'Egypte et du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc) mais aussi du Sénégal et du Mali. En l'absence de taille, elle peut atteindre deux mètres de hauteur ! C'est une plante très odoriférante dont les fleurs blanches, ou plus rarement roses, poussent en grappes pyramidales. Son fruit est une baie de forme globuleuse, de couleur cassis, riche de nombreuses graines. Elle a besoin de chaleur pour s'épanouir et observe un temps de repos durant l'hiver (de mi-novembre à mi-février).
Les analyses en laboratoire de la poudre de henné ont montré dans sa composition la présence d'un pigment Lawsone et de matières riches en tanins et en glucose. Le henné a des propriétés anti-teigne et anti-fongiques : l'action du henné contre les champignons communs tel que les mycoses, le trichophyton violaceum ou mycrosporum canis, sont remarquables. Comme pour la plupart des lythracées, on lui prête des vertus astringentes, antiulcéreuses (cicatrisantes) et fortifiantes. Ses petites feuilles vertes sont récoltées une à trois fois par an selon le climat. Elles sont ensuite séchées et broyées jusqu'à obtention d'une poudre fine qui sert à la teinture.
Le Henné est connu dans le Moyen-Orient surtout en Turquie, en Syrie et au Kurdistan. Les hébreux ont été les premiers à l'avoir utilisé comme produit de beauté. Les égyptiens, eux aussi, ont en eu recours pour momification. Les cheveux de Ramsès ont été passés au Henné, il y a 1 300 ans avant J.-C. pour les protéger contre les aléas du temps et garder leur sacralité religieuse. Dans le Rif Egyptien, le Henné obéit à un code très secret. L'Afrique et le Maghreb ont découvert le Henné et ses vertus bien après. Comme partout ailleurs, le Henné est un élément capital dans les cérémonies mortuaires. Son usage est beaucoup plus axé sur les rites religieux, les incantations de chamanisme et des rituels de magie noire.