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.: Le massif de l'Atlas

L'Atlas est un massif montagneux du nord de l'Afrique. Il s'étend du sud-ouest au nord-est, en s'abaissant progressivement, sur les trois pays du Maghreb : Maroc, Algérie et Tunisie.

Son nom évoque le mythe grec du géant Atlas condamné par Zeus à supporter sur ses épaules la voûte céleste.

Il désigne de surcroît, jusqu'à l'invasion romaine de la Grèce, la plus haute chaîne montagneuse d'Europe, le Caucase actuel, à l'époque où celle-ci surplombe la cité du roi éponyme avant qu'elle ne soit brutalement submergée par les flots de la mer Méditerranée s'engouffrant dans le bassin de la mer Noire au moment de l'effondrement du barrage naturel du Bosphore (situé juste sur la faille tectonique séparant les plaques eurasienne et anatolienne).

 

L'atlas marocain se divise en trois parties :

 

- Le Moyen Atlas

- Le Haut Atlas

- L'Anti Atlas

.: Le Moyen Atlas

Le Moyen Atlas (الأطلس المتوسط) est un massif montagneux allongé sur quelques 350 km, du sud-ouest au nord-est du Maroc, situé entre le Rif et le Haut Atlas, et couvrant une superficie totale de 2,3 millions d'hectares, soit 18 % du domaine altimontain de ce pays.

Il intéresse principalement les provinces de Khénifra, Ifrane, Boulmane, Sefrou, El Hajeb, ainsi qu'une partie des provinces de Taza et de Beni Mellal — que l'on désigne sous le nom de « porte du Moyen Atlas ».

Le Moyen Atlas constitue un territoire au charme insolite, sa richesse en biodiversité faunique et floristique en faisant une zone à vocation touristique.

Le pastoralisme reste cependant la première ressource économique.

Son point culminant est le jbel Bou Naceur (3 356 mètres), puis le jbel Mouâsker (3 277 mètres), au nord par le causse du Moyen Atlas, enfin le jbel Bou Iblane (3 192 mètres) près d'Immouzer Marmoucha.

La façade ouest, de Taza à Azrou, en situation de première ascendance pour les perturbations venant de l'océan, est bien arrosée (environ 100 cm annuels), favorisant pâturages relativement verdoyants et forêts luxuriantes. Les vallées orientales sont beaucoup plus sèches et voient progresser le désert (forêt morte du Jbel Bou Naceur). Plus continental que le Rif, et globalement plus humide que le Haut Atlas, le Moyen Atlas connaît des hivers rigoureux, avec un enneigement tenace au-dessus de 2000 à 2500 mètres (décembre / mars).

La combinaison de la température et de la pluviométrie est de nature à créer des conditions favorables à des ceintures de végétation : ainsi, on verra se succéder en fonction de l'altitude et des expositions, des forêts de caroubier ou kharroubier, chênes verts, et cèdres (cedrus atlantica), genévriers, tetraclinis-articulata ou Thuya (Elaaraar), des conifères et des arbres endémiques.

.: Le Haut Atlas

Le Haut Atlas est une chaine montagneuse du marocaine orientée sud-ouest/nord-est. Cette chaîne appartient au massif de l'Atlas, et plus précisément, à l'un des trois éléments de l'Atlas marocain — les deux autres étant le Moyen Atlas et l'Anti-Atlas.

C'est le massif le plus élevé d'Afrique du Nord — parfois surnommé le « toit du Maroc », ou encore, le « toit de l'Afrique du Nord ». Il forme une immense barrière d'environ 750 km qui délimite le Maroc saharien du Maroc atlantique et méditerranéen. Il constitue la pièce maîtresse du domaine altimontain de ce pays — dont l'ensemble couvre 100 200 km².

La population, principalement berbère (amazight), vit du pastoralisme et de l'agriculture.

 

La Haut Atlas Occidental

 

Le Haut Atlas occidental est le massif le plus ancien, constitué de formations jurassiques ou crétacées entaillées de vallées profondes. Son point culminant est le Jbel Toubkal à 4 167 mètres, visible de Marrakech — ce qui constitue un attrait supplémentaire pour cette ville. Le Parc national de Toubkal fut créé en 1942, compte tenu de la biodiversité et de la richesse naturelle du Jbel Toubkal.

 

Le Haut Atlas Central

 

Le Haut Atlas central est un massif essentiellement calcaire, morphologiquement dominé par des zones tabulaires culminant à 2 500 mètres d'altitude, qui s'étend d'Azilal à Ouarzazate. Les paysages contrastés y sont d’une beauté extraordinaire, révélant aux visiteurs de merveilleux sites comparables au Colorado americain, avec des plateaux d’altitude, des gorges et des canyons encaissés, un chaos de cimes déchiquetées par l'érosion…

Le Jbel Mgoun (4 068 mètres) est le sommet le plus haut de cette partie du Haut Atlas. On y rencontre une population berbère réputée pour son exceptionnelle hospitalité.

 

Le Haut Atlas Oriental

 

Le Haut Atlas oriental est formé des vastes plateaux d'altitude de la haute Moulouya. Ces plateaux s'étendent de Midelt — province de Khénifra, abritant le jbel Ayachi (3 747 mètres) — à Imilchil — province d'Errachidia, où se trouvent le jbel Saghro et le massif ancien de Tamlelt dont la bordure nord est occupée par ses plus hauts sommets, tel le jbel Ayachi (3 760 mètres).


Cirque de Jaffar et Jbel Ayyachi près de MideltL'altitude s'affaiblit vers l'est, où débute le domaine des hamadas (zone pré-saharienne).

Ce massif est devenu un site paléontologique de renommée internationale, suite à la découverte surprenante des ossements d'un dinosaure totalement inconnu, l'Atlasasurus, qui peuplait le Maroc il y a 180 millions d'années. Ce dinosaure d'environ neuf mètres de long est baptisé Tazoudasaurus naïmi, du nom du village de Tazouda où il a été découvert (à 70 km de la ville de Ouarzazate). Il pourrait bien être l'« ancêtre » des sauropodes d'Amérique du Nord, qui eux, ont seulement 140 millions d'années — une époque où l’Afrique du Nord et le continent americain étaient soudés.

 

Climat

 

Le Haut Atlas comporte deux types de climats montagnards dont la transition de l'un à l'autre est assez nette :

- L'un subtropical océanique: se manifeste sur les versants nord et sud de la partie occidentale (jusqu'au Jbel Toubkal) ainsi que le versant nord de la partie centrale (du Toubkal jusqu'à Imilchil). Exposés aux perturbations venant de l'Atlantique, ils sont relativement humides avec des précipitations espacées mais parfois diluviennes. Il tombe jusqu'à 50 cm d'eau par an en moyenne. La sécheresse estivale, entrecoupée de rares orages, est intense. L'enneigement est généralement tenace au-dessus de 2500 à 3500 mètres de novembre à avril (avec de grosses variations selon l'exposition). Quelques rivières ne sont jamais asséchées (asif Melloul, oued n'Fis, oued Tessaout...), alimentant des bassins d'altitude assez fertiles : Aït Bou Guemez, Imilchil... Ces conditions permettent l'existence de la forêt (pins, chênes verts, thuyas...) mais celle-ci décline à cause du triple effet de l'asséchement du climat, de la surexploitation (chauffage et construction) et du surpâturage ovin.

- L'autre semi-désertique continental: il se manifeste sur le versant sud de la partie centrale (du Toubkal à Imilchil) et toute la partie orientale (au-delà d'Imilchil), avec des amplitudes thermiques marquées. S'étendent de hautes steppes, des déserts de pierres et plus rarement de sable, et quelques vallées pourvues en eau où l'agriculture, très localisée, est possible. La forêt est quasi absente.

 

Le mont Toubkal