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La langue arabe

L’arabe (العربية, al 'arabiya en transcription traditionnelle) est la langue parlée à l'origine par les Arabes. C'est une langue sémitique (comme l'akkadien, l'hébreu, le syriaque, le phénicien et l'araméen) et flexionnelle dont l'alphabet est un abjad. L'arabe s'écrit de droite à gauche.

Du fait de l'expansion territoriale au Moyen Âge et par la diffusion du Coran, cette langue, devenue langue liturgique, s'est répandue dans toute l'Afrique du Nord et en Asie mineure.

 

On fait remonter l'origine de la langue arabe au IIe siècle. La tradition orale considère cependant qu'il s'agit d'une langue révélée directement à Ismaël, fils d'Abraham, dans une forme assez proche de l'arabe classique actuel. La tradition donne par moments des origines bien antérieures : la reine de Saba, l'ancien Yémen ainsi que des tribus disparues auraient parlé l'arabe dans une forme plus ancienne. Les premières traces de l'écriture arabe, telle qu'on la connaît de nos jours, remontent au IIIe siècle comme l'ont attesté Healey et Smith par les Inscriptions de Raqush (Jaussen-Savignac 17). Les plus anciennes inscriptions Arabes Préislamiques (date 267).

 

L'arabe est un terme générique qui regroupe de nombreuses variétés :

 

l'arabe classique : la langue du Coran, parlée à l'époque de l'expansion arabo-musulmane ;
l'arabe littéral : une forme modernisée mais peu différenciée de l'arabe classique, qui est la langue écrite commune de tous les pays arabophones ;
les dialectes arabes : langues orales parlées dans les pays arabes, issues de l'arabe classique, avec des substrats, superstrats et emprunts différents selon les régions, et des dialectes parlés dans des régions éloignées sont difficilement compréhensibles sans apprentissage (qui peut avoir lieu par le biais des séries égyptiennes à la télévision, par exemple, pour le dialecte égyptien). Ainsi pour un Irakien, l'arabe marocain sera aussi différent que l'espagnol pour un Français, ce qui va par ailleurs à l'encontre de la définition de dialecte. Les différences entre des dialectes moins éloignés, comme l'algérien, le tunisien et le marocain, sont moins grandes, comme entre le français du Québec et le français de France. Généralement les locuteurs de dialectes différents utilisent plutôt l'arabe littéral, ou une forme simplifiée de l'arabe littéral.


Il est à noter que l'Arabe dit dialectal n'est pas transmissible par écrit malgré plusieurs tentatives infructueuses au Liban et en Égypte. Certains attribuent cette différence et la considèrent comme une différence d'accent à cause de l'éloignement géographique et surtout conséquence de l'époque coloniale.

 

La langue de l'islam étant l'arabe, de nombreux mots du domaine religieux sont d'abord apparus en arabe. Ainsi, certains mots religieux n'existent qu'en arabe, ou possèdent un sens beaucoup plus précis en arabe.

 

Les chiffres arabes, utilisés dans la numérotation occidentale, ont été empruntés aux Arabes, qui les avaient eux-mêmes empruntés aux Indiens.

Actuellement, dans le monde arabe, seuls les pays du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc, Libye, Mauritanie) utilisent ces chiffres ; les autres pays en utilisent d'autres, appelés « indiens » (où le 5 ressemble au 0).

Les « chiffres arabes » dans leur forme actuelle ont été introduits en Europe par le mathématicien italien Fibonacci qui en a appris l'usage dans la ville de Béjaïa capitale de la petite Kabylie (Algérie) au Moyen Âge. En 1202, Fibonacci publie Liber Abaci (« Le livre des calculs »), un traité sur les calculs et la comptabilité fondée sur le calcul décimal à une époque où tout l'Occident utilisait encore les chiffres romains et calculait sur abaque. Ce livre est fortement influencé par sa vie dans les pays arabes ; il est d'ailleurs rédigé en partie de droite à gauche. Par cette publication, Fibonacci introduit le système de notation arabe en Europe. Ce système est bien plus puissant et rapide que la notation romaine, et Fibonacci en est pleinement conscient. Il peina cependant à s'imposer avant plusieurs siècles. L'invention sera mal reçue car le public ne comprenait plus les calculs que faisaient les commerçants. En 1280, Florence interdit même l'usage des chiffres arabes par les banquiers. On jugea que le 0 apportait de la confusion et des difficultés au point qu'ils appelèrent ce système cifra (de sifr, zero en arabe), qui prit la signification de « code secret » en latin.

La langue berbère

Les langues berbères (en berbère : tamazight en Tifinagh) forment un groupe de langues afro-asiatiques dérivées du berbère ancien, séparé en deux branches : langues berbères du Nord et du Sud. Ces langues sont présentes depuis le Maroc jusqu'à l'Égypte, en passant par l'Algérie, la Tunisie, le Niger et le Mali. On dénombre une trentaine de variétés.

Le berbère possède son propre système d'écriture, celui que les Touaregs ont conservé : le tifinagh.

Les langues berbères ont assimilé plusieurs emprunts : à l'hébreu, au phénicien, au latin, au turc, à l'arabe, au français, ou encore à l'espagnol.

 

Il n'existe pas de chiffres officiels concernant le nombre de berbérophones, mais on estime le nombre de locuteurs à 20 millions.

 

Les langues berbères dispersées sur une aire géographique très vaste, sont soumises à une pression de l'arabe maghrébin et à moindre mesure du français. Des villes et des régions majoritairement berbérophones au début du XXe siècle, ne le sont plus du tout aujourd'hui (Batna, Oum El Bouaghi...etc), l'arabe maghrébin ayant remplacé le berbère. L'arabe maghrébin n'existe pas.Seul l'arabe parlé issu de la langue fondamentale, véhiculé en dialectes est le moyen de communication. L'arabe parlé n'a pas remplacé le berbère mais sa prédominance donne cette impression hégémonique.

 

Le Maroc contient la plus importante population berbère, et certaines études avancent que près de 60% de la population possèdent une patrilinéarité proche et récente liée à ce patrimoine. Il est aussi le premier pays berbérophone avec une estimation des pratiquants actuels (Salem Chaker, notamment) de 40 %.

Le chleuh (tachelhit) est parlé par les Chleuhs dans le Haut Atlas, dans l'Anti-Atlas au sud, et dans la plaine de Souss. C'est le dialecte berbère le plus parlé — entre 8 et 10 millions de locuteurs.
Le tamazight du Maroc central, appelé aussi tamazight tout court ou braber — est parlé dans le Haut et le Moyen Atlas, de Khénifra à Taza, ainsi par ailleurs qu'au centre du royaume.
Le rifain (tarifit), parlé par les habitants de la région du Rif au nord du Maroc — Nador, Al-Hoceima, Tanger, Tetouan, Taza, Melilla...etc
Le znassni (thaznassnikht), parlé par les habitants de la région du Beni-znassen au nord-est du Maroc — Oujda, Berkane, Ahfir,Taourirt,Aklim,Saidia...etc
Le ghomara, parlé les Ghomaras situés dans le Rif occidental jusqu'à la côte atlantique — Asila et Ksar Elkebir.

 

Le berbère est noté, depuis le milieu du premier millénaire avant l'ère chrétienne, au moyen de l'alphabet tifinagh ou libyco-berbère. Il comporte des voyelles et des consonnes, dont il existe plusieurs variantes.

Depuis le début du XXe siècle, le berbère a surtout été écrit au moyen de l'alphabet latin ou de l'alphabet arabe, bien que les Touaregs continuent de l'utiliser couramment.

Cependant, des propositions de tifinagh standard ont vu le jour à partir de la fin du XXe siècle. L'Académie berbère, travailla sur une version, révisée ensuite par le professeur Salem Chaker de l'INALCO. L'IRCAM officialisa une version de l'alphabet tifinagh en 2003.

La principale difficulté de la mise en place d'un alphabet standard réside dans la localisation progressive des langues berbères, qui a engendré une différenciation de certains phonèmes et lettres.

 

Les langues berbères qui ne bénéficient nullement d'un soutien massif au niveau de la politique nationale, se transmettent de plus en plus difficilement dans les zones urbaines et, même au sein de la matrice rurale originelle, résistent de plus en plus mal aux concurrences des arabes locaux et standard, des langues des anciennes puissances coloniales ou de l'anglais.

Le dialectal marocain, ou "darija"

Le marocain est une langue sémitique parlée par les Marocains arabophones (elle peut également être comprise par les populations berbèrophones). Elle appartient au groupe des dialectes maghrébins, avec l'algérien, le tunisien et le maltais. Inspirée en grande partie de l'arabe classique, elle intègre aussi des vocables d'origine amazigh et latine.

 

Au Maroc, on appelle ce dialecte la « darija », et c'est la langue qui est couramment parlée, dans la rue, la vie quotidienne, et de plus en plus lors d'évènements, officiels ou non. Cependant, au sein même de cette langue, il y a plusieurs variantes, qui dépendent surtout de la région d'où provient le locuteur. Ainsi, un Marocain du Nord ne s'exprime pas avec le même accent qu'un Marocain du Sud, et certains mots ne sont pas les mêmes. Ces variantes sont en général connues de tous, mais il y a certains locuteurs de différentes régions qui ne peuvent pas se comprendre parfaitement.

 

Voici les différentes variantes de l'arabe dialectal marocain :

 

Parler moderne de Rabat-Casablanca : En général compris par tous, il est le plus diffusé grâce aux médias.
Parler ancien de Rabat : Proche des parlers de Fès et des villes du Nord, encore parlé par quelques dizaines de milliers de descendants des anciennes familles de Rabat, on y retrouve quelques emprunts lexicaux à la langue espagnole et des caractéristiques de l'arabe andalou.
Parler ancien de Salé : Proche du parler ancien de Rabat, néanmoins, on y retrouve moins de caracteristiques et d'emprunts de l'arabe andalou.
Parlers de Fès et de Meknes : Reconnus par l'accent soutenu, on y retrouve aussi certaines caracteristiques de l'arabe andalou.
Parler du Nord (Tanger et Tetouan) : Comporte beaucoup d'emprunts lexicaux à la langue espagnole et des caracteristiques de l'arabe andalou.
Parler de la région des Doukkala : Est souvent considérée comme "campagnard".
Parler Jebli : Dialecte montagnard du nord-ouest parlé par les Jbala, il est influencé par le Tarifit(Rifain).
Parler de Marrakech.
Parler d'Oujda : Arabe emprunt de dialectes Rifains.


Il existe des différences entre les parlés citadins et les parlés ruraux.

 

Le dialecte marocain est fortement influencé par la langue berbère ce qui accroît sa différence avec les autres dialectes maghrébins.

 

Le nombre de locuteurs est estimé à environ 30 millions au Maroc, et de quelques centaines de milliers dans les pays d'émigration (fin 2001, 2,5 millions de Marocains résident à l’étranger) comme principalement l'Espagne (près de 500 000 résidents marocains début 2006), la France, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Canada, Israël ou encore la Suisse.

Il existe d'excellentes méthodes pour l'apprentissage de l'arabe classique, je me propose donc de donner dans les pages suivantes, non pas des cours de langue (je n'ai pas cette prétention), mais une aide pour tous ceux et celles qui s'intéressent au dialectal marocain dans le but de faciliter la communication en visite au Maroc, ou avec leurs amis, fiancé(e)s marocains ...