Contrairement au français, l'arabe a deux types de phrases : les phrases avec verbe, dites phrases verbales, et des phrases sans verbe, dites phrases nominales. Les phrases sans verbe expriment une constatation, une définition, et se rendent en français par le verbe "être" au présent :
el-lâh kbîr ( le-dieu grand )
Dieu est grand
el-ard wâs'a ( la-terre vaste )
La terre est vaste
el-mdîna qrîba ( la-ville proche )
La ville est proche
el-makla bnîna ( la-nourriture délicieuse )
La nourriture est délicieuse
el-msâfrîne qlâlîne ( les-voyageurs peu-nombreux )
Les voyageurs sont peu nombreux
ech-chikhât fennenât ( les-danseuses artistes )
Les danseuses sont des artistes
rassoûl el-lâh, Mohammed ( messager le-dieu Mahomet )
Le messager de Dieu est Mahomet
er-râjl et-twîl zwîne ( le-homme le-grand beau )
L'homme grand est beau
es-siniyya el-bida ghâlya ( le-plateau la-blanche cher )
Le plateau blanc est cher
et-tonobilât el-hemrât taksiyât ( les-voitures les-rouges taxis )
Les voitures rouges sont des taxis
el-qett w el-kelb ji'anîme ( le-chat et le-chien affamés )
Le chat et le chien sont affamés
hada (m. sing.) celui-ci/ceci
hada weld / celui-ci est un garçon
hada-k rajl / celui-là est un homme
hada ghâli / ceci est cher
hada-k rkhîs / cela est bon marché
Pour la proximité, hada peut devenir hâd et signifie alors ce, cette, ces ( il est alors suivi du nom avec son article ) :
hâd el-weld / ce garçon
hâd el-bent / cette fille
hâd er-rjâl / ces hommes
hâd en-nsa / ces femmes
hâd ez-zarbiyya mlîha / ce tapis est beau
Pour l'éloignement, on emploie souvent la forme abrégée dâk (m.), dîk (f.), doûk (plur. m. et f.) :
dâk el-ktâb / ce livre-là
dîk el-merra / cette fois-là
doûk el-limounât / ces oranges-là
doûk et-tyoûr / ces oiseaux-là
Les démonstratifs qui ne sont pas suivis d'un nom avec article sont des pronoms, d'où le verbe être en français.
Comparez :